Sachant que l’industrie agroalimentaire est la première source de pollution sur notre planète, il faut trouver des solutions pour palier à cela. Ici je ne parle pas de problèmes, je parle de solutions et je vous laisse faire votre avis sur des articles qui parlent de la pollution agroalimentaire (eaux, air, raréfaction des ressources, pollutions des terres, déchets qui s’accroissent, forêt déboisées, espèces menacées, mers acidifiées, changements climatiques… la liste est bien trop longue…)
Je pense sincèrement qu’il est important de respecter les choix et les goûts de chacun malgré tout. Du coup je ne donne pas de solution miracle comme d’habitude, j’essaye aussi de ne juger personne. Je vous montre simplement plusieurs alternatives, à vous de choisir celles qui vous correspondent le plus. Pour ma part, je pioche un peu dans toutes les solutions selon mes besoins, mes moyens, mon humeur, les saisons, mes envies, le temps que j’ai…
Bien souvent d’ailleurs, l’écologie est liée à la santé, donc être plus écolo permet d’être en meilleure santé !
1- Tout cuisiner soi-même
Tout le monde n’a pas plaisir à cuisiner ou même le temps. Mais qu’est-ce que c’est agréable de manger quelque chose maison, fait avec amour… Et puis ça permet de ne pas consommer tous ces conservateurs et autres cochonneries qu’on nous vend encore bien trop souvent… De plus, les emballages sont moindre et ça génère donc moins de déchet. Il existe aujourd’hui d’ailleurs de nombreuses machines d’aide à la cuisine. Je ne suis personnellement pas contre même si elles usent de l’électricité car ça permet à plus de gens de mettre la main à la pâte. Il existe des robots cuiseurs qui râpent et coupent les légumes, d’autres qui cuisinent presque tout pour vous… Enfin ça devient presque magique! J’apprécie vraiment les nouvelles technologies lorsqu’elles sont bien utilisées.
2- Manger local
Ça paraît tout bête mais au moins on fait vivre les agriculteurs du coin et les transports et emballages sont bien moindre avec cette solution. En plus c’est bien meilleur un produit qui n’a pas voyagé. C’est comme ça que faisaient nos ancêtres et ils n’avaient pas autant de soucis de pollution qu’aujourd’hui.
3- Manger bio ou non-traité
Forcément, lorsqu’on voit les produits bios des supers-marchés, on se dit bien souvent « c’est une arnaque pour qu’ils se fassent du fric ». J’entend encore souvent des gens penser ça. Je le pense aussi lorsqu’ils s’agit de fruits et légumes sur-emballés, qui viennent de l’autre bout de la planète et qui ne sont pas de saison donc sans goûts. Certes, c’est du bio, mais la véritable identité du bio est bafouée dans ce cas là. Le vrai bio vient d’astuces que nos ancêtres avaient pour fertiliser la terre naturellement ou bien de faire en sorte que la nature les aide à mieux produire. Ils n’avaient pas besoin d’engrais et pesticides chimiques !
Le bio peut-être appliqué au monde entier, c’est une idée reçue que de croire que c’est réservé aux élites et qu’on ne peut pas l’étendre à la terre entière. Je vous invite à lire cet article vraiment très intéressant sur le sujet.
4- Manger flexitarien, végétarien ou végétalien (vegan)
L’idée c’est de manger le moins de produit animalier possible car pour élever des animaux pour qu’ils nous fassent du lait ou de la viande n’est pas du tout écologique puisqu’ils demandent bien plus de ressources que si nous mangions directement les protéines dans les plantes. On sait bien que tout le monde n’est pas prêt de se passer de viande, et encore moins de fromage. Du coup à chacun d’aller à son rythme et avec ses convictions personnelles vers une alimentation plus respectueuse. Pour ma part je suis flexitarienne à tendance végétarienne voir végétalienne.
Les autres raisons de manger de cette manière sont aussi pour le bien-être animal, pour lutter contre la faim dans le monde et pour des raisons de santé.
Depuis peu, les animaux sont reconnu par la loi comme des êtres doués de sensibilité.
5- Manger freegan
Le freeganisme est simple : récupérer après les marchés et dans les poubelles de supers-marchés les invendus qui se périment ou sont déjà périmé. C’est gratuit et légal si on ne pique pas dans une poubelle fermée ou si on n’entre pas par effraction dans un lieu privé. L’idée est donc de lutter contre le gâchis alimentaire, mais aussi de se nourrir gratuitement. Certains le font par besoin, d’autre par conviction écologique et d’autres encore le font pour luter contre le système qu’ils ne trouvent pas équitable… Dans tous les cas ça ne fait de mal à personne et je trouve ça plutôt sain. Je l’ai déjà fais plusieurs fois en fin de marché et personne n’y voit de problème. D’ailleurs le parlement a adopté une loi qui autorise les supers-marché depuis peu à donner leurs invendu à des associations caritatives.
6- Manger de saison
Cela implique une connaissance des aliments saisonnier. Elle est d’ailleurs très facilement trouvable sur internet. Sachez d’ailleurs que si vous consommez aussi des produits animalier, il y a des saisons également pour la viande, le fromage, les œufs… Les fruits et légumes sont évidemment très saisonniers dans notre pays aux 4 saisons. Pour vraiment connaître cela, je conseille d’avoir son propre potager, on voit vite que les tomates ne sont mangeables qu’en été, que les fraises c’est de mai (et pas avant) à septembre environ (cela dépend des variétés)… Les produits sont donc bien plus riches en vitamines et minéraux et ont un goût bien plus agréable. Et les produits sous serre n’existent plus. Cela permet donc d’avoir un transport moindre puisqu’on trouve quand même beaucoup de choses en France selon les saisons (l’été est la meilleure période je vous l’accorde). Mais aussi cela implique pas de plastique pour les serres (ni de chauffage!), des produits plus qualitatifs et bien meilleurs.
7- Cultiver son propre potager
Avez-vous déjà mangé des tomates qui venaient d’un jardin (si possible bio), voir même de votre propre jardin? Je trouve que la tomate est le fruit qui donne ce flagrant effet. Je ne saurais expliquer ce qu’est une tomate cœur de bœuf (par exemple^^) qu’on a cultivé soi-même en comparaison à celle d’un super-marché. C’est vraiment le jour et la nuit ! J’ai d’ailleurs convaincu plusieurs personnes qui pensaient ne pas aimer les tomates que finalement, c’était un des meilleur fruit qui existe.
Cultiver son propre potager est un plaisir intense. Ça permet d’apprendre à connaître la nature, de faire de l’exercice, de mieux manger, de prendre l’air, d’avoir cette fierté de manger ce que l’on produit et j’en passe… Si vous avez l’occasion d’avoir un jardin, voir même un jardin partagé je vous le conseille mille fois ! Il existe d’ailleurs de nombreux sites qui permettent de partager son jardin avec d’autres, ou bien de trouver des jardins pour cultiver votre potager.
8- Manger zéro déchet
Difficile de manger sans faire de déchet de nos jours… Chaque produit qu’on achète, même bio ou du producteur du coin a tendance à être emballé car c’est devenu une habitude.
L’idée est donc d’acheter en vrac (il existe de plus en plus de magasins qui proposent le vrac), d’aller chez votre boucher ou bien fromager avec des bocaux et de leur demander de mettre directement vos aliments dedans, de fabriquer soi-même ses sacs (sans plastique !), de prendre des boissons à consigne etc. C’est relativement récent et encore très peu connu comme démarche donc pas très évident à mettre en place mais à mon sens nécessaire. Je vous invite vivement à aller voir le groupe facebook que j’adore qui s’appelle « les écolos bio zéro déchet« . Là chacun donne ses astuces pour réussir à vivre de cette manière sans se prendre la tête.
9- Acheter petits producteurs, Amaps…
C’est bien connu, faire vivre les petits producteurs de sa région ou consommer de manière alternative aux supers-marché est vraiment de plus en plus abordable et simple. Les paniers maraîchers, les associations qui regroupent les producteurs du coin etc. J’en avais déjà parlé ici notamment avec des recettes à la clef.
10- Faire le marché
Si vous n’êtes pas une lève tard comme moi, le marché est fait pour vous ! Vous rencontrerez les petits producteurs, vous saurez à qui vous achetez etc. Cependant, faites bien attention, il y a parfois des personnes qui se font passer pour les producteurs mais qui ne le sont pas vraiment… Tout n’est pas bio, tout n’est pas de saison… Au moins vous pouvez demander de ne pas emballer les produits et c’est plutôt facile si c’est demandé avec le sourire.
11- Manger cru
Manger cru est en effet une très bonne alternative à pas mal de soucis. On utilise donc pas d’énergie pour la cuisson, les aliments sont encore « vivants » et gardent tous leur bienfaits nutritionnels… Je vous conseille le très bon blog de Crudivegan qui donne vraiment des tas de recettes.
12- Manger équitable
Bien souvent, les filières équitables font en sorte que les populations locales ne détruisent pas l’écosystème et leur permet de mieux vivre en harmonie avec la nature. Ça n’est pas toujours le cas mais c’est bon à savoir.
13- Manger sauvage
Je ne sais pas si il est encore possible de manger tout sauvage mais il existe vraiment des tas et des tas de plantes comestibles. Plus de 90% des plantes en France le sont ! Après c’est au niveau du goût que ça joue. Les aliments sauvages sont bien plus nutritifs et intéressants que les aliments cultivés. C’est la manière la plus écolo de manger d’ailleurs. Pas d’emballage, pas de pesticide ni autre produits polluants, pas besoin d’eau, forcément de saison et local, végétal (à part si on chasse mais bon….) et surtout très bon quand on connait un peu ! Je compte d’ailleurs avec le temps en apprendre bien plus à ce propos car c’est riche et vaste ! Evidemment, c’est gratuit. Vive la nature elle nous apporte tout. J’avais d’ailleurs parlé de confitures de mûres ici, ou des baies en hiver par là…
14- Cuisiner ses restes
C’est tout bête je sais mais des personnes ont tendance à les jeter. Pourtant un vieux fromage tout rabougri ira parfaitement dans des plats gratinés au four (tarte, gratins, pizzas…).
Les riz, les pâtes… Réchauffez-les avec un bonne sauce ! Souvent mes sauces je les fais de restes de légumes que je mixe avec un peu d’huile d’olive, des herbes aromatiques, épices et du vieux fromage aussi parfois.
Il y a bien entendu les gratins de restes, les tartes de restes (avec des pâtes maisons évidemment!), des pains perdus, des tartines…
Pour les restes de desserts (ça m’arrive très rarement ce genre de reste), soit je fais des sortes de compotes/purées si c’est d’aspect liquide en rajoutant soit des liants pour faire des flans, soit un peu de farine, de la matière grasse, du liant… Pour faire un gâteau de restes. N’oubliez pas les épices, les zestes d’agrumes et autres ajouts de goûts naturels.
Je suis une pro de la cuisine des restes ! Un an que je vis chez des personnes qui m’hébergent, et pour les remercier, je leur fais le repas ! L’imagination vient vite croyez-moi lorsqu’on ouvre un frigo rempli de choses dont on a pas l’habitude ou qui vont être jeté. Je sens, je goûte, je lis les dates de péremption et j’associe les textures, les saveurs… Et j’ai sans vouloir me vanter la réputation de bien cuisiner, même parfois qu’avec des restes. Ça aide de ne pas avoir beaucoup d’argent, la débrouille rend créatif !
15- Quelques techniques écolos pour cuisiner
- Toujours faire cuir avec un couvercle si l’eau ne déborde pas.
- Avoir une cocotte minute (oui d’accord ça enlève pas mal de nutriments mais ça cuit super vite).
- Éteindre le feu avant que la cuisson se finisse.
- Ne pas utiliser d’alu (prenez des bocaux ou des assiettes à la place pour conserver, ou entourez-les de papier cuisson voir même mieux, ayez des plats fermés pour simuler les papillotes, prenez des bentos si c’est pour pic-niquer…)
- Si vous n’êtes pas contre les micro-ondes et que vous en avez déjà un sous la main, utilisez-le pour réchauffer (il y a des polémiques autour car cela tue les bienfaits des aliments et donc ce que vous aller manger ne nourrit plus l’organisme, ça coupe juste la faim et fait tout simplement grossir pour rien. Mais ça utilise très peu d’électricité à comparer à un four/casserole…)
- Ouvrir les fenêtres au lieu d’utiliser une hotte.
- Faire de grosses quantités pour en congeler une partie et de pas avoir à cuisiner plusieurs fois.
- Utiliser des bocaux en verre fabriqué en France ou récup’ si possible, évitez un maximum le plastique, ou réutiliser vos bacs à glace. Vous pourrez donc ranger toute votre nourriture dedans, que ce soit les céréales, la viande, vos fromages (si vous ne les laisser pas à l’air libre), vos salade, vos congélations (ça évite d’acheter des sacs en plastique pour congeler etc.)
- Acheter des ustensiles solides, même s’ils sont plus cher ils vous dureront plus longtemps, et si possible sans plastique et de fabrication la plus locale possible. Ne pas en avoir des tonnes non plus à part si ça sert vraiment beaucoup et facilite la vie.
J’espère que cet article vous aura plu ! N’hésitez pas à me donner d’autres astuces pour manger plus écolo, sans jugement toujours c’est important de respecter chacun.
>>> Toutes les photos des plats sont de moi, vous pouvez retrouver les recettes dans la partie cuisine du blog. Evidemment les recettes ne sont pas toutes de saison car les articles datent. Mon alimentation évolue avec l’âge et mes connaissances pour arriver peut-être un jour à une alimentation encore plus respectueuse de mon corps, des animaux et surtout de la planète. Je suis comme tout le monde : imparfaite. Mais comme chacun, je tends à m’améliorer.
Et toi, tu manges comment?
5 Comments
Join the conversation and post a comment.
Super article! bravo! Vous pouvez découvrir mes résolutions sur mon blog…!
Merci à toi 🙂 Je vais lire de ce pas ton blog 🙂
Wouah ! Je suis bluffée par tant d’idées et des photos ma-gni-fiques !
Mais tout de même… vive l’alimentation crue 😉 !
🙂 Merci Anne-Marie ! Oui je pense qu’elle est très bonne pour la santé, après il faut réussir à bien équilibrer ses repas et à vouloir mettre de côté pas mal de choses dont on est accro, je pense que ça c’est le plus difficile. Je ne suis personnellement pas encore prête, peut-être plus tard? 🙂
cool